Acte massif de clôture de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence

Après avoir parcouru 200.000 km, l’équipe internationale de la Marche est arrivée au Parc d’Etude et de Réflexion Punta de Vacas, en Argentine. Près de 20.000 personnes ont écouté les témoignages de l’équipe internationale qui a parcouru la planète en demandant le désarmement nucléaire. Se sont exprimés des Marcheurs de chaque continent.

Fabuleuse arrivée à Punta de Vacas en présence de 20'000 personnes!

Fabuleuse arrivée à Punta de Vacas en présence de 20'000 personnes!

Pressenza- Punta de Vacas, 03/01/2010 – La destination finale de la Marche Mondiale pour la Paix et la Non-violence était le Parc d’Etude et de Réflexion Punta de Vacas, dans la cordillère à la frontière entre l’Argentine et le Chili, où a eu lieu aujourd’hui 2 janvier un acte multiculturel auquel ont assisté 20 000 mille personnes des cinq continents.

Cette première Marche Mondiale a été « la plus grande manifestation planétaire pour la Paix et la Non-violence qu’ait connu l’histoire » ont déclaré ses organisateurs. Au cours de cet acte se sont exprimés les marcheurs qui ont parcouru le monde pour diffuser les propositions de la campagne. L’événement a débuté à 18 heures par un témoignage de Rafaël de la Rubia : cette marche est un effet de démonstration annonçant d’autres grandes actions transformatrices de l’humanité a déclaré le porte-parole international de cette Marche, dans son discours de clôture prononcé à l’endroit même où cette initiative fut lancée en novembre 2008 lors du Symposium du Centre Mondial d’Etudes Humanistes.

Des centaines de milliers de personnes ont participé à cette Marche ainsi que plus de 3000 organisations et un groupe de près de 100 marcheurs qui ont intégré les équipes réalisant les différents parcours Intercontinental, Moyen-Orient, Balkans et Afrique du Sud-Ouest. La Marche est passée par plus de 400 villes, 90 pays et a parcouru plus de 200 000 kilomètres en 93 jours.

Au cours de leur périple les marcheurs ont été reçus par le Secrétaire Général de l’Onu – Ban Ki-Moon -, par des Prix Nobel, des présidents, des chefs de gouvernements, des parlementaires et des centaines de maires. Mais ils ont été aussi accueillis par les populations avec des manifestations massives, comme par exemple au Chili avec un concert pour la paix rassemblant 80 000 jeunes ou aux Philippines avec le symbole vivant de la paix formé par 12000 écoliers.

Quant au quotidien des marcheurs, ils ont été hébergés parfois dans des lieux confortables ou d’autres plutôt austères : des monastères bouddhistes, des logements improvisés et même un abri antiatomique. Ils ont marché sous des températures de 40 degrés à moins zéro et affronté tsunami, menaces de tremblement de terre et de typhon.

Aux Philippines ils ont rencontré des personnes sans abri, victimes des typhons. Ils ont rencontré les hibakushas – survivants des bombes Hiroshima-Nagasaki -, ainsi que des milliers de familles détruites par les guerres en Corée ou en Palestine. Ils ont visité de nombreux monuments dédiés aux millions de morts des guerres d’Europe ou d’Asie, des lieux où l’on a pratiqué la torture, ils se sont rendus aux frontières à conflit, entre l’Inde et le Pakistan, entre Israël et Palestine, dans les Balkans, entre les Etats-Unis et le Mexique. Ils ont vus des enfants qui travaillaient en Asie, en Afrique et en Amérique et des femmes maltraitées partout dans le monde.

Il nous est arrivé de tout, des moments plein de sens, des moments où la connexion avec les gens a permis de dépasser les différences de langues, de cultures, de races et de croyances, a déclaré De la Rubia, le coordinateur de Monde Sans Guerres à l’initiative de la Marche.

Gemma Suzara des Philippines a témoigné: Je m’en souviendrai toute ma vie. Et le méga symbole de la paix avec des milliers d’écoliers aux Philippines m’a amenée à penser que si réellement nous travaillons comme un seul corps et si nous croyons en nous-mêmes nous pouvons dépasser toutes les limites, quelles qu’elles soient.

L’hindoue Bhairavi Sagar, qui a parcouru l’Inde, l’Europe, l’Afrique et les Amériques a dit je suis née au pays du père de la Non-violence -Mahatma Gandhi- un homme qui a dédié toute sa vie pour que notre pays parvienne à la liberté et c’est grâce à lui qu’aujourd’hui je suis ici en tant qu’un être libre et sans chaîne. Maintenant c’est à mon tour de donner aux générations futures, de faire mon apport pour un monde où l’on puisse vivre dans la dignité et le bonheur.

L’anglais Tony Robinson qui a parcouru 30 pays a raconté sur un ton plus personnel : Au Japon nous avons rencontré les Hibakusha, les survivants à la bombe atomique. Une de ces personnes nous a dit « Merci, merci. Ce que vous faites est si important ! ». Je traduisais ses paroles tout en essayant de ne pas pleurer étant donné les forts sentiments d’empathie que je ressentais pour les terribles souffrances que cette femme avait vécues et la sensation de ne pas mériter ses remerciements.

Quant à Giorgio Schultze, porte-parole de la Marche pour l’Europe et membre de l’équipe Moyen-Orient et Balkans, il a dit : Nous sommes passés par le mur d’Israël en Palestine et à présent plus de 200 leaders ex-combattants du Fatah nous ont demandé de former une armée non-violente qui permette de communiquer, d’ouvrir les portes à la réconciliation et de commencer une nouvelle histoire de cohabitation pacifique entre palestiniens et juifs.

L’acte s’est terminé avec les paroles de Tomas Hirsch, le porte-parole de la Marche Mondiale en Amérique Latine qui s’est référé surtout au futur du Mouvement Humaniste. Pressenza publiera dans la section « opinion » le discours complet de Hirsch. Au coucher du soleil les montagnes retentirent des salutations de « paix, force et joie ».

Pressenza IPA

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