Costa Rica – Panama

Notre passage au Costa Rica

Nous sommes accueillis (après deux heures d’attente à la frontière) par une explosion de joie chez les organisateurs costaricains. Ils ne s’arrêtent plus de danser, de chanter et de hurler si bien qu’ils continuent à se tortiller dans le bus qui les transportent jusqu’au lieu de l’événement du jour. Nous le voyons tanguer de part et d’autre! Nous nous rendons dans une école, il est 20 heures et là encore, discours, concert de musique et repas. Je me sens toujours barbouillée depuis mon intoxication alimentaire et j’ai la possibilité de me sauver à l’hôtel pour gratter quelques précieuses heures de sommeil.

Dans chaque lieu d’hébergement, c’est la lutte pour la moindre prise électrique et surtout pour une connexion wi-fi. Nous sommes nombreux à tenir à jour des blogs, à communiquer avec la presse, à publier nos photos et nos vidéos en ligne. Sans internet et l’informatique, notre Marche n’aurait jamais connu une telle ampleur! Nous ne cessons de la faire rayonner autour de la planète grâce au pouvoir prodigieux de la cybertechnologie qui nous le rend bien à son tour. Nous recevons tous les jours des centaines de commentaires et d’encouragements de par le monde. Vous êtes nombreux à vivre notre aventure par procuration et cela nous rend heureux. Ce qui justifie notre quête frénétique d’une prise de courant et d’une connexion! Cela dit, nous avons à peine le temps d’écrire tant notre programme est toujours aussi chargé…

Dans l’après-midi, nous sommes reçus dans la petite ville de San Remo pour y planter un nouvel arbre de la paix. Cela fait tout drôle de planter un toupet qui deviendra gigantesque dans 50 ans… J’ai craqué aussi par un berger allemand qui semblait très attiré par les tambours des musiciens costa-ricains qui nous accompagnent depuis Mexico. Voilà bien le premier chien qui semble adorer les claquements de tambours au point à en battre la queue aux rythmes du groupe!
Ces 5 musiciens ont mis une ambiance extraordinaire dans nos marches et ont joué infatigablement malgré la chaleur et la fatigue. Ils nous quitterons à Panama.

Le lendemain matin de notre arrivée au Costa Rica, nous nous mettons en rang pour notre marche du jour, toujours entourés de fanfare et de majorettes. Nous parcourons 200 mètres avant de pénétrer dans un stade gigantesque avec un public déjà présent mais clairsemé. Deux candidats aux futurs élections présidentielles sont venus nous soutenir.

Nous reprenons le bus pour la capitale où notre cher Alexander Mora, parlementaire et membre de l’équipe de base de la Rébuplique Tchèque jusqu’à Rome, nous attend pour un dîner chez lui. Nous rencontrons sa femme et ses 4 filles. Je suis ravie de manger un bon morceau de viande grillée parce qu’il faut dire, côté cuisine, nous ne sommes pas gâtés. En général, nous mangeons pour 5 dollars et sur le pouce sur le bord d’une route ou dans une station service.

Nous dormons dans un centre sociale et culturelle. Depuis 3 semaines, je partage ma chambre avec Monsterrat avec qui je m’entends très bien. Nous travaillons toute deux beaucoup et avons les mêmes horaires. D’une manière générale, chacun a trouvé son partenaire de chambre préféré, en d’autres termes celui ou celle qui le(la)supporte!

Depuis le matin jusqu’au soir, des activités sont organisées en l’honneur de la Marche et surtout en faveur de la paix. Par exemple, sous le regard bienveillante d’Alexander Mora, nous assistons à un échange entre enfants de jouets violents contre des jouets inoffensifs. Notre ami parlementaire travaille sur un projet institutionnel visant à supprimer tous les jouets reproduisant des armes ou des objets militaires.

Je quitte la manifestation pour éditer une vidéo sur le Nicaragua et une autre sur le Costa Rica. Si je ne sautais pas de temps en temps une activité, je ne trouverai jamais le temps d’actualiser mon blog et de présenter des images de notre périple.

A minuit, nous remontons dans notre autocar pour nous rendre au Panama. Nous passons la nuit dans le bus. Et je dois avouer qu’après une nuit presque blanche, faire une marche à 10h du matin, à 40 degrés à l’ombre et à jeun, relève (en tout cas pour moi) de l’exploit! Il arrive (rarement) que les organisateurs oublient de nous nourrir car comme l’a dit l’une d’entre elle: “Comme on ne vous voit jamais manger sur les vidéos, on s’est dit que vous n’aviez pas besoin de vous nourrir!” J’avoue que je ne me suis pas écrasée de rire… En plaisantant, l’un des participants à proposé de produire des T-Shirt pour notre équipe avec le slogan suivant imprimé sur le poitrail: “L’équipe de base mange aussi…”

Encore 6 heures de bus et nous arrivons à Panama après avoir traversé le célèbre canal de Panama qui sépare l’Amérique du Sud de l’Amérique centrale. Réception dans une université, conférence et diner sur le pouce, la gamelle sur les genoux dans une salle de cours. Je me sens en nette perte d’énergie et je me réjouis de rentrer. Il est plus difficile de se ressourcer loin de ses repères, de ma montagne, de ma famille et de mes amis en ce qui me concerne. Je mesure combien nos proches et l’environnement que l’on a choisi est générateur d’énergie. Mais il me reste encore 15 jours pour apprendre à me connecter à la grande Énergie de Vie, disponible partout autour de soi et dans l’Univers entier. Car je crois que c’est elle la seule, la vraie et l’unique prise de courant à laquelle nous raccorder. Et sur ce secteur, il y a au moins du “jus” pour tout le monde!

2 Responses to Costa Rica – Panama

  1. Colette Hein Vinard 15 décembre 2009 at 23 h 39 min #

    Malgré toute la bonne volonté, la lassitude prend le dessus. C’est tellement prévisible et naturel. Plus que 15 jours… tu es comme le cheval qui sent l’écurie. C’est tellement normal. La maladie, ça t’achève même les plus costauds. Combien de kilos perdus, ma belle? Tu as tout donné, et nous, nous te suivons, confortablement installés devant notre ordinateur… Pourvu que tu nous reviennes intacte!!! C’est plus tard que tu mesureras les effets de votre généreux périple.

  2. marie 16 décembre 2009 at 10 h 44 min #

    Tiens le coup Isou, tu y es presque !!
    … et passe la commande pour ton diner de retour.
    Plein d’encouragements et de tendresse.

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