Journée inoubliable pour moi à Milan. Les organisateurs m’ont demandé de faire un discours devant 3000 enfants sur la célèbre Place du Dome. J’ai préféré m’exprimer en italien pour garder un peu de spontanéité. Les images étaient reproduites sur écran géant et les enfants étaient particulièrement enchantés de se voir à la télévision! J’ai conclût par ces mots: “Chaque fois qu’un enfant dit : “Je ne crois pas aux fées”, il y a quelque part une petite fée qui meurt. Chaque fois que quelqu’un d’entre nous dit:”je ne crois pas en la paix sur la terre, il y a un petit bout de cette paix qui meurt. Les enfants, se sont les prières de la terre. Les plus belles… Alors enfants d’ici et d’ailleurs, gardez vos yeux émerveillés et continuez à croire en la magie de la vie !”. Une petite fille est venu vers moi à la fin de mon témoignage:”Merci, vous m’avez fait pleurer. Vous m’avez fait rêver.”
Archive | Vidéos
La Marche Mondiale à Florence
Mes pauvres lecteurs! Notre programme est si chargé que je n’ai même plus le temps de rédiger quelques misérables lignes! A peine le temps de monter et éditer une vidéo que je publie à l’instant. Nous dormons à peine et nous enchainons les rendez-vous, les activités et les marches à une allure surhumaine… La fatigue et les pépins physiques surgissent peu à peu. Mais le moral est encore au beau fixe ou presque! [...]
Barcelone, Madrid et la ferveur contagieuse des Espagnols
Ouf, trois jours pour souffler ou presque! Puisque dans l’équipe organisatrice de la Marche en Espagne, on compte bon nombre de cameramen aguerris et disponibles, me voilà (à mon plus grand soulagement) au chômage technique! Je peux enfin défiler au premier rang, tenir la banderole et être sur la photo comme les autres! Waow!
Vendredi:
Première rencontre dans une école avec une cinquantaine d’enfants venus nous écouter. La salle est silencieuse et les gamins nous regardent la bouche ouverte, sérieux et concentrés. Leurs questions, intelligentes et simples, nous désarment: “Pourquoi avez-vous choisi la paix comme thème?” Heu, c’était tellement évident que nous ne savions plus quoi répondre! “Est-ce qu’il y aurait moins de guerres s’il n’y avait plus de religion?”. J’ai répondu que, selon moi, ce n’étaient pas tant les religions qui étaient responsables des guerre mais leur interprétation par les hommes et leur instrumentalisation à des fins personnelles ou politiques.
A 18 heures, départ de notre marche à Barcelone.
Puisque je suis dispensée de vidéo, je peux me promener parmi les participants et les milliers de marcheurs venus nous rejoindre jusqu’en queue de cortège. Je quitte le premier rang pour aller à la rencontre de tous ces marcheurs et discuter avec eux. Et que de beaux échanges! Je pense à ce groupe de Français par exemple, venus de Paris, de Toulouse ou de Marseille pour nous soutenir et ajouter leurs pas aux nôtres. Quel bonheur que de pouvoir communiquer en français et de voir le visage de ceux qui nous suivent quotidiennement sur nos blogs. Ils ont roulé des centaines de kilomètres dans leur petit fourgon blanc pour célébrer cette journée avec nous. Merci les amis, du fond du coeur merci! [...]
Les enfants de la Paix à Malaga
En attendant d’écrire quelques lignes sur Malaga, voici déjà une petite vidéo “maison”…
La vidéo officielle par Miguel Angel Castano [...]
L’agenda marocain ou comment nous vivons concrètement nos journées…
Plus le temps de monter une vidéo, plus le temps d’écrire, plus le temps de dormir…
Voici un exemple de l’un de nos programmes journaliers, le Maroc: [...]
La Marche passe par Las Palmas en clair-obscur
Notre halte aux îles Canaries est surprenante. En raison de dissensions internes entre les organisateurs locaux, deux marches parallèles ont été organisées. Après avoir participé aux deux, je comprends pourquoi:
La marche du matin était fort politisée et instrumentalisée par des militants en faveur de l’autonomie du Sahara occidental qui ont adhéré à la Marche pour la Paix. Adhérer est une chose, récupérer notre action en est une autre. Pour la première fois, je me suis sentie mal à l’aise car ces marcheurs-là mélangeaient les slogans pour la paix avec ceux pour l’indépendance de leur région. Notre équipe a tenté par tous les moyens d’inviter la foule à prononcer des messages de paix et de non-violence, à chanter, en vain. L’ambiance était agressive et contestataire ce qui n’a jamais été dans l’esprit de notre Marche jusqu’à ce jour. Pour ne pas attirer des ennuis à nos amis organisateurs de la Marche au Maroc, j’ai renoncé à publier les images de cette Marche sur nos vidéos, tant les fanions saharouis étaient nombreux. Nous autres, représentants de la Marche Mondiale, sommes neutres et en faveur de la paix et de la non-violence et nous ne marchons par contre un état, une communauté ou un statut. Nous encourageons toutes les parties en conflit à favoriser le dialogue sur la guerre ou la violence. C’est tout. Dans l’énergie, nous sentons très clairement si une marche est dans la bienveillance ou non. [...]
Fuerteventura? Une aventure très forte!
Le sort du monde peut changer en quelques secondes comme notre Marche en Mauritanie
Cette Marche Mondiale me surprendra toujours… Imaginez-vous qu’ici, à Nouakchott, au départ de notre marche, nous étions une poignée d’illustres inconnus pour finir ce soir devant 60 millions de téléspectateurs! Ou comment l’esprit de notre marche s’est propagée en quelques secondes… [...]
Les marcheurs arrivent au Sénégal
Notre marche à Dakar:
Cérémonie de recueillement pour la paix sur l’île de Gorée
De retour sur mon blog après 4 jours de panne technique! Mille excuses pour ce silence indépendant de ma volonté. Je crois que mon ordinateur a fait un mini “burn out”. Il a du surchauffé comme moi et nous avons du le mettre sous perfusion à New York aux bons soins de génies américains d’Apple!
En résumé depuis le Sénégal:
Nous avons visité l’île de Gorée et son histoire. J’ai été bouleversée par le récit de ce lieu chargé de la mémoire de la traite des esclaves en Afrique. Nous avons visité la très émouvante “Maison des Esclaves”, dernière des esclaveries de Gorée construite par les Hollandais en 1676, entièrement restaurée en 1990 par l’association Gorée – Fraternité avec l’aide de l’UNESCO.
Pendant trois siècles des millions de noirs de toute l’Afrique de l’Ouest ont quittés Gorée pour l’Amérique et les Antilles. Ils furent chassés, torturés et arrachés de leur sol natal pour être vendus et troqués contre des marchandises, avec la complicité de certains dirigeants africains eux-mêmes.
La traite négrière a débutée en Afrique en 1441, quand les Portugais commencèrent à vendre en Europe des Africains comme esclaves. Puis pendant quatre siècles le commerce triangulaire a déporté 15 à 20 millions d’Africains vers les Amériques : Les bateaux partaient du Portugal, France, Hollande et Angleterre chargés de “pacotille”, tissus, barres de fer, armes, munitions, alcool, verroterie …
En Afrique la “pacotille” était échangée contre des esclaves, revendus ensuite en Amérique et aux Antilles pour travailler dans les plantations de canne à sucre, coton et café. Les bateaux négriers rapportaient ces produits en Europe au terme de leur fructueux voyage …
Le mouvement abolitionniste s’imposa au 19ème siècle. La traite négrière prit fin en 1833 dans les colonies Anglaises. Napoléon interdit la traite le 29 mars 1815, mais les Français continuèrent clandestinement jusqu’en 1848 quand l’esclavage fut réellement aboli par la France. A Gorée, dans la Maison des Esclaves, des centaines d’hommes, femmes et enfants étaient entravés et entassés dans de minuscules et sombres cachots. Avant d’être embarqués sur un bateau en franchissant la porte du “voyage sans retour”, au bout du couloir sous les escaliers en fer à cheval qui donne directement sur la mer … Nous avons une discussion très vive avec notre guide qui attend beaucoup des pays occidentaux un repenti ou une indemnisation. L’une de nos amies organisatrice lui a dit avec justesse qu’il n’y avait rien à attendre de l’extérieur, que seul les Africains eux-mêmes devaient reprendre leur pouvoir et faire pression sur le gouvernement pour ne plus laisser piller leurs ressources naturelles. Un visiteur africain, enseignant d’histoire, a lui-même rejeté toute forme d’indemnisation:”Comment monnayer la mémoire de nos ancêtres? Leur vie et leurs souffrances n’ont pas de prix. Notre devoir consiste à faire en sorte que cela ne se reproduise plus, nulle part sur la planète”. [...]